La CGT salue Rosetta

« Rosetta » et « Philae » un exploit qui émerveille le monde

Une réussite d’une politique publique de visionnaire et non d’actionnaire

La CGT salue l’actuelle réussite de la mission spatiale Rosetta et de l’« atchourissage » de son robot Philae.

shutterstock_211747798

Cette réussite, c’est d’abord le succès d’un programme de longue durée sous pilotage public qui a su mobiliser 1,3 milliards d’euros sur plus de 15 ans, près de 2 000 scientifiques, ingénieurs et techniciens à travers toute l’Europe, des laboratoires publics notamment ceux des Universités et du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et agences et établissements publics notamment le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES).

Il s’agit donc de la réussite d’un projet spatial sous pilotage par la puissance publique au service de l’intérêt général, de la communauté scientifique, du progrès des connaissances et de l’humanité toute entière. Il est la démonstration que le modèle français et européen de développement du spatial par l’action et sous pilotage et contrôle d’instances publiques, au service de l’intérêt général, est source de réussite mondiale exemplaire. Ce sont ces conditions qui ont permis les succès de Rosetta ou d’Ariane.

 C’est ce modèle de coopération européen propre au secteur  spatial qui aujourd’hui tend à être remis en cause en France et en Europe sous la pression des grands groupes privés Airbus et Safran. A cette logique de long terme au service de l’intérêt général, s’oppose aujourd’hui une vision à court terme, tournée vers la seule profitabilité financière pour les profits et les dividendes versés aux actionnaires, avec son cortège habituel de licenciements et de casse sociale. Cette décision pourrait être actée lors de la rencontre européenne des ministres de l’Espace le 2 décembre prochain au Luxembourg.

Le spatial sous pilotage des intérêts privés que se propose d’installer durablement en France et en Europe avec le projet de Joint-Venture Airbus et Safran et la refonte de la gouvernance annoncée pour les futurs lanceurs Ariane est l’annonce d’un abandon aux mains d’intérêts privés d’un secteur essentiel permettant un accès indépendant et souverain à l’espace.

C’est aussi l’annonce, en l’état actuel, d’un assèchement des capacités financières pour l’investissement, la recherche et le développement en faveur de l’avenir à long terme de la filière lanceur. Un assèchement organisé au profit des intérêts d’entreprises privées détournant à leur avantage  les ressources financières publiques et sans aucun  contrôle véritable par les Etats.

C’est pourquoi en saluant le succès de la mission spatiale Rosetta et toutes les équipes qui y ont contribuées,  la CGT appelle au retrait du projet de co-entreprise tel que présenté par Airbus et Safran, validé par Hollande et Valls,  et à l’ouverture d’un véritable débat national sur le maintien d’une stratégie spatiale élaborée et pilotée par une instance publique, avec les niveaux d’engagement budgétaires associés.

Pour que demain, comme aujourd’hui, nous puissions en France et en Europe saluer de nouveaux succès en matière spatiale et rendre sous la forme de services nouveaux l’argent investi aux citoyens, pour examiner les actions à prendre dans ce sens.

La CGT organise les 1er Etats Généraux du spatial en présence de salariés, et invitations des fédérations syndicales, Elus politiques, scientifiques, chercheurs et tiendra une conférence de presse.

voir notre article : https://cgtastrium.reference-syndicale.fr/?p=640

Le 25 Novembre de 9H à 15H au siège du Centre National d’Etudes Spatiales
Mots-Clés : # #
Imprimer cet article Télécharger cet article